On peut parfois trouver difficile de prendre le temps de se donner de l’empathie, que ce soit en demandant de l’écoute à quelqu’un ou en se donnant soi-même de l’autoempathie, par exemple avec une marelle CNV* ou en écrivant dans son journal personnel.
Mais c’est un peu comme si on constatait que notre maison était pleine de grognements effrayants, de meubles mâchouillés, de désordre et même d’odeurs nauséabondes... Et qu’on nous apprenait qu’en fait, la raison en est une bande de chacals qui habite avec nous depuis des années, sans qu’on s’en soit rendu compte, et que s’en débarrasser ne faisait pas partie des possibilités ! Je crois qu’on trouverait le temps de s’occuper de leurs besoins afin que l’environnement devienne plus paisible, plus agréable à vivre.
C’est exactement ce qui se passe dans notre « maison intérieure ». Les « chacals », ces parties de nous qui expriment leurs besoins en manque notamment sous forme de jugements et de répétition en boucle de leurs histoires douloureuses, font leurs ravages tant qu’ils n’ont pas reçu de l’empathie pour leurs besoins.
L’autoempathie, c’est comme le brossage des dents.De l’hygiène de base pour la santé émotionnelle et relationnelle.
Alors, petits chacals, pâte à dents à la menthe ou à la gomme balloune ?
* Une marelle CNV est un outil qui aide à se donner de l’autoempathie en distinguant les différents phénomènes intérieurs : on dispose par terre une série de feuilles sur chacune desquelles est écrit un mot (par exemple : intention, présence, faits, pensées, sentiments, besoins, demande). On énonce à voix haute ce qui se passe en nous en se déplaçant d’une feuille à l’autre. Cela aide à appeler un chacal (les pensées, jugements, etc.), un chacal !