Comme je vous l'avais promis la semaine dernière, j'ai fait une vidéo! Et même deux!

On m'a suggéré de parler du syndrôme de l'imposteur et je me suis dit:  "Mais je suis qui, moi, pour faire une vidéo sur le syndrôme de l'imposteur!!!" J'ai donc conclu que j'étais pleinement qualifiée pour le faire! Ah! ah!

La première vidéo présente différentes perspectives qui m'aident à voir les choses différemment et à avancer quand je suis aux prises avec le syndrôme de l'imposteur.

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On m'a aussi suggéré de parler du processus consistant à accuellir les différentes partie de nous, ce que je fais dans la deuxième vidéo, en allant à la rencontre de la part de moi qui vit le syndrôme de l'imposteur.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=OnORkA2OLoQ[/embedyt]

Pour moi, les deux approches sont utiles. Dans le feu de l'action, recadrer mes pensées et changer ma manière de voir les choses me permet de passer à l'action, d'accepter les invitations et de faire les suivis pour les projets qui de toute évidence sont terrifiants pour certaines parts de moi qui me crient que je ne suis pas capable de faire ça. Par ailleurs, prendre le temps d'aller à la rencontre de la part de moi qui a peur, c'est une façon de nourrir une relation d'amour avec elle, ce qui nourrit ses besoins (notamment de sécurité) et qui, à court, moyen et long terme, me donne de la solidité pour faire face à l'arc-en-ciel d'émotions qui vient avec le fait d'être créative, sensible, et de me manifester dans le monde!

Bon visionnement! Et n'hésitez pas à me faire vos suggestions pour d'autres thèmes d'articles ou de vidéos!

Merci à  la Maison de l'écrivain de Trois-Pistoles qui m'a gracieusement prêté son salon pour filmer mes vidéos. Il s'agit de décors de téléromans de Victor-Lévy Beaulieu. Un lieu inspirant, mais on n'en voit pas grand-chose dans la vidéo, alors il va falloir que alliez faire votre tour! (Cliquez ici pour en savoir plus sur la Maison de l'écrivain et participer à sa campagne de sociofinancement.)

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Plusieurs recommandent fortement de garder chaque jour du temps pour les projets ou les pratiques importantes, parce que quand on arrête, c'est plus dur de s'y remettre. N'est-ce pas?

On dirait que je suis devenue gênée de faire des vidéos, parce que ça fait longtemps que je n'en ai pas fait. Et tout à coup, plein d'excuses qui n'étaient pas dans le chemin auparavant le deviennent: "je n'ai pas le bon matériel", "il faut que j'attendre de m'être installée un espace juste pour ça", etc.

Et pourtant...  J'ai reçu cette année un courriel d'un inconnu d'Europe, qui me félicitait pour mes vidéos et me demandait des conseils pour partir sa chaîne YouTube. Comme quoi notre perception de notre travail n'est pas nécessairement juste -- en tout cas, pas pour tout le monde.

C'est le Censeur!

Il peut être utile de reconnaître ce genre de propos mentaux comme étant ceux du Censeur.

Le Censeur ne voit pas ce qu’on fait de bien. Il ne voit pas les pleins, il ne voit que les manques. Et il est souvent collé à l’avant de notre conscience, si bien qu’on croit que ce qu’il affirme, c’est « notre » opinion.

D’où l’intérêt de se « désidentifier » de cette part de nous qui parle dans notre tête, ce qui rejoint l’invitation d’Eckart Tolle de devenir l’observateur du « penseur ».

La marionnette qui représente mon Censeur

Voici comment je résumerais le processus de désidentification du Censeur :

1. Conscience des discours mentaux.

"Je n'ai pas le bon matériel", "il faut que j'attende de m'être installée un espace juste pour ça", « je suis qui, moi, pour faire des vidéos! », etc.

2. Recul bienveillant.

IMPORTANT : Si vous êtes en train d’engueuler votre Censeur, c’est que vous êtes identiféE à une autre part de vous. Dans la posture d’accueil bienveillant que je veux mettre de l’avant aujourd’hui, inspirée par les approches de la Communication NonViolente et du focusing de la relation intérieure, il y a de la paix par rapport aux propos du Censeur. Il s’agit de « reculer » intérieurement pour faire de la place, pour créer un espace où le Censeur (tout comme les autres parties de nous) peut exister tranquille et être accueilli tel quel.

3. Attention aux besoins sous-jacents.

Quels besoins crient à travers les propos du Censeur? Autrement dit, à la défense de quelles aspirations ce dernier se porte-t-il?

Dans le cas de mes vidéos, je vois que le Censeur me parle de sécurité (qu’il veut nourrir en évitant de montrer au monde une vulnérabilité de ma part), d’actualisation de mon plein potentiel (le souhait d’apprendre et d’atteindre le prochain niveau de compétence accessible) et d’humilité.

4. Nouveau regard

Avoir le Censeur crinqué, ce n’est pas grave. C’est seulement limitant quand on croit qu’il dit la vérité et toute la vérité!

Selon moi, il est exact d’affirmer que j’ai des choses à apprendre pour faire des vidéos professionnelles. Mais ce n’est pas TOUTE la vérité. Mes vidéos ont déjà plusieurs qualités qui en font un matériel riche et vivant qui contribue au monde.

5. Stratégies d’action bienveillantes

Comment répondre aux besoins de sécurité, d’actualisation et d’intégrité autrement qu’en m’abstenant de produire des vidéos?

Sécurité : déjà, la désidentification crée un espace de sécurité et d’amour en moi; dans un monde en changement permanent, c’est le refuge le plus sûr!

Actualisation (et j’ajouterais apprentissage et soutien): En suivant des tutoriels pour apprendre les trucs techniques, en allant chercher les conseils de vidéastes que je connais. EN FAISANT DES VIDÉOS!

Humilité: Reconnaître la valeur de ce que je maîtrise effectivement (et que mon Censeur ne peut pas voir, car il est trop occupé à traquer les manques, pour me protéger) me permet ensuite de le transmettre depuis un espace d’humilité.

L’humilité, c’est la justesse
d’être qui on est, ni plus ni moins.
Nier un talent qu'on possède,
c’est manquer d’humilité!

6. Le prochain petit pas

Déterminer le prochain petit pas à faire pour avancer et, au besoin...

7. Soutien

Il est important de m’assurer que je mets en place des conditions gagnantes pour vraiment passer à l’action. Dans mon cas, je trouve aidant de m’engager auprès d’une personne de confiance à effectuer le pas que j’ai déterminé et à lui en donner des nouvelles.

Conclusion :
Je m’engage à vous faire une vidéo pour la semaine prochaine!